Καλές διακοπές...
... Lundi 10 Août 2020
Cinquième journée.
Le matin j’aime toujours bien me réveiller pour voir si le soleil va aussi montrer le bout de ses rayons. Je reste tranquillou billou dans mon lit mais quand même je chante Henri Dièse en mineur en l’honneur d’Ali-le-gre(c). Du coup mes 2 coturnes ils se réveillent. Papapapapa il a plus de mal que mamamamaman pour se lever. Maman elle me donne vite mon biberon de lait en poudre, mais ce matin elle m’a dit qu’elle avait mieux pour le remplir le bib : faire la traite des brebis à la ferme d’Enagron.
J’y ai retrouvé Louise, sa maman française et son papa qui avait toujours moins de cheveux que moi. C’était sportif pour le berger et surtout les chèvres. Elles ont eu plusieurs médailles d'or en saut en hauteur les chèvres aux JO. Louise voulait aller les traire toute seule mais moi je préférais observer.
De toutes les façons, elle n'aurait pas pu, elle avait toujours ses jouets dans les mains. Le fermier il est gentil mais quand il prend la brebis par les cornes, il est pas pour rigoler là. La brebis elle a pas trop envie de donner son lait et le fermier il appuie fort sur les pis et ca fait pipi tout seul. Je ne mettrai que 3 étoiles à cette activité sur Trip Baby-Advisor parce le berger avait l’air d’avoir bu du rakki au petit déjeuner et pas qu'un verre rikiki de mon verre à raki. Après avec Louise, on a joué avec la nourriture des chèvres, le foin et les crottes de biquettes… Maman perdait son bronzage à mesure que je me remuais le boule dans le foin car elle repensait à cette histoire du pangolin et de la chauve souris qui a mangé des excréments. Céleste comme d’hab est arrivée àprès la bataille, alors on a tous décidé d’aller voir les ânes. A sa place moi ça ne m’aurait pas trop plu.
Les ânes ont beaucoup inspiré maman, surtout quand elle a compris que le fermier était d'accord pour nous faire faire une randonnée sur leur dos. Papa lui a dit tout de suite qu’il n’approuvait pas une quelconque pseudo reconstitution historique qui instrumentaliserait sa fille et qu’il s’en désengageait fermement. J’ai montré à Maman que je préférais caresser les ânes que les monter et elle a abandonné l’idée. Enfin je la connais Maman, elle va revenir à l’attaque l’année prochaine en proposant à Papa une virée au pays basque en van aménagé et … tiré par un âne
Le fait est qu’après tout ca, mon bib' était toujours vide, et que mon ventre commençait à râler. Moi je dis que rien ne remplace le petit-déjeuner qu’on a pas besoin de brebis pour le préparer. En plus les brebis ça ne pond pas des pastèques, j’ai pas encore tout vu de mes 16 mois, mais quand même faut pas me coltiner des salades à tire les haricots. Au petit-déjeuner j’aime bien manger les « καρπούζι (karpourzi) » des crétois. Les καρπούζι des crètois, c’est comme des pastèques mais en pareil. Sifis il nous en donne plein comme on veut et moi la καρπούζι, elle est bien rouge et juteuse, et j’aime pas trop rigoler pour l’avoir de mon assiette à mon bidon. Sifis, ca veut dire Joseph en crétois. Maman voulait l’appeler Fabien, mais comme il était gentil, les Quiches aurait pas pu lui inventer un prénom comme Sifis et en plus savoir que cela voulait dire Joseph. Alors ils ont fait sa connaissance. Sifis sert à la taverne, mais pour de vrai c’est un artiste musicien. Il était très sensible aux dessins de Papa et c’est bien le premier, vu que papa il fait que dessiner l'aréoport. Je l’aime beaucoup Sifis, il a le physique d’un pirate, mais c’est un coeur tendre à prendre. Le fait est que ce matin là mon bidon et moi on avait un peu abusé de la καρπούζι et j’avais bien besoin d’un câlin dans les bras de papa pour m’aider à digérer. Je connaissais pas trop cette technique, et c’est vraiment pas mal de se blottir dans les bras des grands quand on a un peu forcé sur les nerfs de la fatigue ou du bidon. Contre papapapa, j’ai souvent droit à un gratou. Papapapa c’est le boss des gratous, c’est "παππού Ξακκο (pappou Jacko) » qui lui a apprit, et s’il m’apprend bien, ben peut-être que je pourrai être la bosse des gratous aussi.
Les quiches y culpabilisent un masque des petits dej, des dejs et des diners et qu’ils font pas assez de « work aout ». Le "work aout", ca doit être turc vachement plus dur que le sudoku, à la place des quiches je m’en serrais debarrassé avant de partir en vacances.
Alors on est aller se balader à la place. Enfin, non à la chapelle. Il y en une petite pas loin en haut au bout de la route. La chapelle elle est comme au Beausset, mais en pas du tout pareil, vu qu’elle est pour les orthodoxes.
En arrivant à la chapelle, Papa et maman ils ont bien rigolé, car dans un recoin sous un arbre, Sifis jouait du luth à Cassandra. Sur Cassandra, papa et maman ne savent rien, alors pour mieux en parler, ils ont tout inventé. Cassandra est allemande, elle est venue à Enagron avec une copine pour profiter des activités yoga mindfulness des crétois mais avec cette chaleur, c’était une peine de perdue jamais retrouvée. Papa avait parié que Cassandra était goudue mais comme sa copine était partie déjà depuis plusieurs jours, Cassandra s’est mise à tourner autour de Sifis, avec des sourires à décrocher la lune et me laisser que des étoiles.
Maman leur a sonné les cloches de la chapelle aux 2 tourtereaux mais on savait pas si c’était pour les marier ou les gronder. Malgré que j’étais en poussette pour cette balade, mon bidon commençait à gronder à nouveau, alors les poules on les a laissés pour aller traire les nôtres à Axos.
Axos c’est un village à une route, 2 « καφενείον(kafénions)» , et 8 « παππούς (pappous) » assis en terrasse. Maman voulait aller à celle du haut, tandis que papa a choisi celle du bas, prétextant que le « παππού (pappou)" qui y était assis avait l’air bien mieux en forme. Pour vérifier, je me suis empressée de lui piquer sa canne au "παππού pappou" et c’est à ce moment bien précis que j’ai compris comment Cassandra faisait pour emballer les mecs : mais ce secret je me le garde bien précieusement pour moi, peut-être qu’un jour je l’expliquerai à Ilona ou Nadia.